Troubles musculo-squelettiques

Le risque de TMS

"Les TMS se manifestent principalement au niveau des épaules, du dos, des coudes, des poignets, des genoux et des chevilles (tendinite, bursite, sciatique…). Elles sont dues à une hypersollicitation des articulations dans certaines situations de travail. Les premiers signes se manifestent par une douleur et/ou une gêne fonctionnelle. À un stade plus avancé, ces pathologies génèrent des conséquences graves pour le maintien dans l’emploi des salariés (incapacité temporaire ou permanente, handicap, inaptitude...)." (Source : Prévention BTP)

L’activité professionnelle peut jouer un rôle dans leur genèse, leur maintien ou leur aggravation. Les TMS sont les maladies professionnelles reconnues les plus fréquentes.

Quels sont les facteurs de risque ?

Les TMS sont des maladies multifactorielles. Les facteurs qui sont à l’origine des TMS sont biomécaniques et liés aux contraintes psychosociales et organisationnelles.

  • Les facteurs biomécaniques : la forte répétitivité des gestes, les efforts excessifs (comme le port de charges lourdes ou la prise en pincement sur un objet qui requiert un effort musculaire plus accru), le travail nécessitant des gestes fins et précis, et les postures inconfortables ou maintenues durant de longues périodes.

Consulter par exemple les normes EN 1005-5, 200 ; ISO 11228-1 ; NF X35-109 ; NF ENISO 1122 ; ISO 11226 ; NF EN 1005-4 ; ISO 11228-3.

 

  • L’exposition à certains agresseurs physiques (chocs, vibrations, froid, etc.) constituent des facteurs aggravants.
  • Les facteurs psychosociaux : la charge de travail excessive, la forte pression temporelle, le manque d’autocontrôle sur le travail, le manque de participation des salariés aux décisions sur leur travail, etc.
  • Les facteurs organisationnels : manque de pause ou d’alternance entre les tâches, durée de travail excessive, l’absence de possibilité d’entraide, dépendance au rythme d’une machine, etc.
  • Les facteurs individuels : avancée en âge, antécédents médicaux, état de santé, etc.

Quels sont les conséquences ?

Pour les salariés : les TMS se développent progressivement. Ils comportent généralement une douleur, associée de façon plus ou moins marquée à une gêne fonctionnelle (difficultés à réaliser des mouvements, à tenir un objet) plus ou moins réversible. (Exemple de maladie : syndrome du canal carpien, hygromas du genou pour les salariés amenés à travailler à genou ou accroupis, etc. La position debout prolongée ainsi que les piétinements entraînent des troubles circulatoires des membres inférieurs).

Pour l’entreprise : les TMS coûtent cher à l’entreprise. Ils peuvent entraîner une baisse de la performance (diminution de la productivité ou de la qualité), et ont notamment un impact sur l’absentéisme et le turn-over.

 

Vous travaillez sur le terrain ?

De manière générale, évitez les mouvements brusques. Voici les conseils de l'INRS :

Le travail au sol

Accroupissez-vous en douceur et relevez-vous en prenant appui sur vos bras, sinon tout le poids de votre corps se porte sur vos genoux.
Si vous vous maintenez accroupi de façon prolongée, il est conseillé de reposer régulièrement un genou, en allongeant alternativement l’une ou l’autre de ses jambes. Avec un peu d’entraînement, on parvient à être très stable dans cette position. Allonger la jambe permet aussi de favoriser la circulation sanguine.
Plutôt que de vous baisser en vous penchant, prenez appui avec une main pour soulager votre dos.

Le travail en hauteur

Veillez autant que possible à ce que vos mains ne soient pas à un niveau supérieur à la hauteur de vos épaules.

Quand le port de charges est incontournable

Portez à deux personnes ces charges lourdes.
Contractez les muscles abdominaux, gardez votre dos droit, pliez vos genoux et utilisez la force de vos jambes pour soulever la charge.

La position assise

La position du cavalier est idéale. Inclinez le siège de votre véhicule légèrement vers l’avant. Pensez-y lors de vos déplacements en camionnette, camion et sur les engins.

Le travail debout, sans bouger

Écartez légèrement vos jambes ce qui répartit le poids de votre corps sur vos deux jambes

Le travail couché

Pour diminuer les douleurs lombaires, mettez-vous sur le côté, un genou plié.

 Et retrouvez toutes les informations et les conseils avec des brochures, sites internet,etc.

 

Vous êtes responsable au sein d'une structure et vous souhaitez lutter contre les TMS ?

Nos conseils :

Analyser les situations de travail et identifier les facteurs de risque (quelques outils d’analyse existent comme la grille d’identification de la charge physique de travail, le protocole européen SALTSA, etc.)

Maîtriser le risque :

-          Ralentir la cadence et réduire les manutentions lourdes

-          Aménager les postes de travail en s’appuyant sur les normes

-          Dans la mesure du possible, aménager des postes de travail modulables

-          Alterner les tâches, dans le but de réaliser des gestes différents d’un poste à l’autre

-          Donner des marges de manœuvre aux salariés

-          Agir sur les équipements et outils de travail

-          Etc.

Pour en savoir plus, consulter le dossier TMS de l’INRS , et les conseils de l'OPPBTP

Utilisez le Parcours TMS Pro de l'Assurance Maladie, avec un questionnaire, une démarche en 4 étapes et des outils pour se mettre en action.

TPE et PME, consultez également le livret de l'INRS.

Découvrez notre base documentaire avec les conseils, les guides, les affiches et la documentation à distribuer aux salariés, etc.

Trouvez des partenaires locaux pour mettre en place une démarche de sensibilisation.